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Comprendre le cancer du sein

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme. Dans 95 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome. Certains facteurs de risque de cancer du sein sont connus. Détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10.

 

LE CANCER DU SEIN : LE CANCER DE LA FEMME LE PLUS FRÉQUENT

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent des cancers féminins

Près d’une femme sur 8 développe un cancer du sein au cours de sa vie.

En 2015, près de 600 000 personnes bénéficiaient d’une prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie pour un cancer du sein.

En 2018, en France, on estime que :

  • près de 59 000 nouveaux cancers du sein ont été détectés,
  • plus de 12 100 décès ont été attribués à ce cancer.

Plus le cancer du sein est détecté tôt, plus il se soigne facilement, et plus les chances de guérison sont élevées. On observe 99 % de survie à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce et seulement 26 % pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif. Il est donc essentiel de faire les mammographies de dépistage, même en l’absence de tout symptôme ! Dès l’âge de 25 ans et en l’absence de symptômes, un examen clinique des seins par un médecin, une fois par an, est recommandé.

ANATOMIE DU SEIN

Chaque sein contient une glande mammaire composée de 15 à 20 compartiments séparés par du tissu graisseux.

Chacun de ces compartiments est constitué de « lobules » et de « canaux ». Le rôle des lobules est de produire le lait en période d’allaitement, les canaux transportent ensuite le lait vers le mamelon.

La glande mammaire est entourée d’un tissu de soutien composé de fibres, de graisse et de vaisseaux sanguins et lymphatiques.

Le sein en coupe

Schéma en coupe d’un sein féminin (cf. description détaillée ci-après)

LES DIFFÉRENTS TYPES DE CANCER DU SEIN

Les cancers du sein les plus fréquents (95 % des cas) sont des adénocarcinomes. Ils se développent :

  • le plus souvent à partir des cellules des canaux, on parle de cancer canalaire ;
  • ou plus rarement à partir des cellules des lobules, on parle de cancer lobulaire.

Il existe d’autres types de cancers du sein beaucoup plus rares.

Selon le stade d’évolution, on distingue :

  • le cancer du sein non infiltrant ou in situ ; les cellules cancéreuses sont confinées aux canaux et aux lobules ;
  • le cancer du sein infiltrant aussi appelé carcinome infiltrant ; les cellules cancéreuses envahissent le tissu mammaire et peuvent s’étendre et affecter les tissus avoisinants. Elles peuvent aussi atteindre d’autres parties du corps pour former des métastases.

LES FACTEURS DE RISQUE DU CANCER DU SEIN

Le cancer du sein est une maladie multifactorielle. Plusieurs facteurs de risque jouant un rôle dans son développement ont été identifiés.

L’âge et le sexe : principaux facteurs de risque de cancers du sein

Près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans.

99 % des cancers du sein surviennent chez la femme. La durée d’exposition aux hormones féminines, avec en particulier la prise de certains traitements hormonaux substitutifs de la ménopause, semble être un facteur de risque. D’autres facteurs de risque sont débattus : règles précoces (avant 12 ans), ménopause tardive (après 50 ans), absence de grossesse ou grossesse tardive (après 35 ans), absence d’allaitement.

Les antécédents familiaux et personnels qui augmentent le risque de cancer du sein

Les facteurs familiaux

Le risque augmente si une parente du premier degré (mère, sœur, fille) a déjà eu un cancer du sein et plus particulièrement avant la ménopause. Il est important de le signaler à votre médecin traitant.

Les prédispositions génétiques au cancer du sein

Dans 5 à 10 % des cancers du sein, une altération génétique des gènes BRCA1 ou BRCA2 est retrouvée, cette forme de cancer du sein est héréditaire. Le cancer du sein dans sa forme familiale ou héréditaire est une maladie rare . Vous souhaitez vous informer sur cette maladie, vous exprimer librement et être écouté : Contactez Maladie Rares Info Service (site externe) au 01 56 53 81 36. Une équipe de professionnels répond à toutes vos questions.

Les antécédents personnels

  • Si vous avez une hyperplasie atypique du sein ou si vous avez déjà eu un cancer du sein, vous avez plus de risque de développer un autre cancer du sein (du même côté ou du côté opposé).
  • Si vous avez subi une irradiation du thorax : par exemple radiothérapie pour un autre cancer…

Habitudes de vie et comportements en cause dans la survenue du cancer du sein

  • L’alcool : une consommation régulière augmente les risques de cancer du sein. En 2018, 8 700 cancers du sein sont attribuables à la consommation d’alcool.
  • Le surpoids et l’obésité : le cancer du sein peut notamment toucher les femmes ménopausées qui souffrent de surpoids ou d’obésité. En 2018, 4 900 cas de cancers du sein étaient attribuables à un surpoids ou une obésité.
  • Le tabac : on estime à 2 600 cas de cancer du sein attribuables au tabagisme chez les femmes de 30 ans et plus.
  • Une alimentation déséquilibrée (faible consommation en fruits, légumes, fibres alimentaires et produits laitiers ainsi qu’une consommation élevée en viandes rouges et en viandes transformées) représente un risque de cancer du sein. On estime à 2 500 cas en 2018 attribuables à une alimentation déséquilibrée.
  • Le manque d’activité physique est également en cause. 2 500 nouveaux cas de cancer du sein dont 1 700 chez des femmes ménopausées. À l’opposé, l’activité physique diminue le risque de cancer du sein après la ménopause.

Ces facteurs de risque sont évitables grâce à des changement d’habitude de vie.

LE CANCER DU SEIN CHEZ L’HOMME : UN CANCER RARE

Les glandes mammaires existent chez l’homme mais sont peu développées. Le cancer du sein chez l’homme est très rare et représente moins de 1 % de tous les cancers du sein. Il s’agit dans la plupart des cas d’un carcinome canalaire infiltrant.

Certains facteurs peuvent accroître la possibilité qu’un homme soit un jour atteint d’un cancer du sein :

  • l’âge : le risque de développer un cancer du sein pour un homme augmente avec l’âge ;
  • l’existence de cas de cancer du sein chez un parent proche, tant homme que femme ;
  • une prédisposition génétique : environ 15 % des cancers du sein chez l’homme sont liés à une mutation héritée du gène BRCA2 ;
  • le syndrome de Klinefelter : c’est une affection due à la présence d’un chromosome X supplémentaire. L’apparition de ce syndrome est la conséquence d’un « accident génétique » : l’enfant est porteur de ce syndrome alors que ses parents ne le sont pas. Le nombre total de chromosomes (caryotype) est de 47 avec une formule 47,XXY, au lieu de 46 avec une formule 46,XY. Chez l’homme atteint de ce syndrome, le taux d’androgènes est bas et le taux d’œstrogènes est élevé, ce qui augmente le risque de cancer du sein ;
  • une exposition aux rayonnements (radiothérapie) du thorax dans le passé ;
  • la cirrhose du foie : elle est responsable d’une augmentation du taux d’œstrogènes et une baisse du taux d’androgènes.

D’autres facteurs de risque sont possibles mais non certains : la gynécomastie, l’obésité, la consommation d’alcool, la cryptorchidie ou l’ablation d’un ou des deux testicules, certaines expositions professionnelles (poussières dans les aciéries, vapeurs d’essence…)

Les symptômes, l’évolution de la maladie et la prise en charge d’un carcinome canalaire infiltrant sont sensiblement identiques chez l’homme et chez la femme.

 

Source: ameli.fr